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Promouvoir une écologie de la réconciliation

L’écosystème de la ville permet la présence d’oiseaux et d’autres animaux. Les habitants interrogés, s’accordent en général, à déclarer aimer un cadre verdoyant et la biodiversité y vivant. Pour autant, souhaitent-ils partager leur espace d’habitat avec des espèces animales ? Ont-ils la volonté de séparer totalement l’habitat humain de la nature et ainsi d’aseptiser complètement leur environnement ?

 

Pour certains, la nature est acceptée mais à la périphérie de tout habitat de l‘homme. D’autres habitants prônent une intégration de la faune et de la flore en ville. Ces personnes sont quelques fois des protecteurs militants, mais le plus souvent, de simples habitants recherchant une relation avec la nature sur leur balcon ou dans leur jardin.

 

La difficulté consiste donc à intégrer les deux points de vue.

 

Nous proposons de changer notre regard sur les animaux commensaux de l’homme, de ne plus les considérer sous le seul angle des nuisances, mais de les percevoir comme le patrimoine du vivant en ville. Pour ce faire, il est donc nécessaire de développer la connaissance de la biodiversité des espèces vivant dans la ville et d’organiser la place des animaux.

 

Connaissance du patrimoine du vivant

 

Ce travail contribue à la nécessaire réconciliation de l’homme citadin avec les animaux, mais aussi à vaincre les peurs et autres fantasmes. La nécessité de connaître les animaux de sa ville représente de nombreux intérêts pour une municipalité. Par exemple, un intérêt sanitaire en cas d’épidémie afin de pouvoir traiter les animaux de façon efficace et respectueuse, mai aussi, les interactions bénéfiques générées par la présence d’animaux à nos côtés.

 

Le cadre de vie amélioré par des animaux en bonne santé et suivis par des personnes valorisées dans leur activité est aussi un facteur à prendre en compte pour un mieux-vivre en ville.

 

Les citoyens demandent des villes verdoyantes. Or, qui dit arbres et verdure, dit des oiseaux, des insectes et autres animaux. Il y aura toujours dans une ville verte, une nature non domestiquée.

 

Organiser la place des animaux en ville

 

Depuis les années 1970, un arrêté interdit le nourrissage des animaux sur l’espace public, tant pour les pigeons que pour les chats libres. Nous n’entrerons pas ici dans un débat sur le bilan de cette interdiction mais nous constatons simplement que quarante ans après, le nourrissage demeure multiple, anarchique, sans cohérence, reposant sur les bons sentiments de personnes respectueuses des animaux.

 

Une présence harmonieuse des animaux près de nous nécessite la prise en compte des problèmes liés à leur présence avec réalisme et pragmatisme. Plutôt que d’interdire le nourrissage, il nous semble nécessaire de l’organiser :

  • pour éviter les saletés dues aux jets par les fenêtres ou aux déposes sauvages

  • en valorisant le rôle des nourriciers

 

Coordonner et mobiliser les différents acteurs

 

La gestion maîtrisée de toute population d’animaux ne peut s’envisager que dans une vision transdisciplinaire. La présence de l’animal en ville touche autant à des questions : sociologiques, biologiques, psychologiques, architecturales, économiques, éthiques, etc…

 

Cette gestion est partie prenante de la politique de la ville

avec la nécessaire concertation entre tous les acteurs, directs ou indirects :

élus, services techniques, habitants, nourrisseurs et associations de protection animale.

AERHO pigeons en ville
Photo prise sur internet
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